A mon chevet

Publié le par Run

Gainsbourg à rebours de F. Maubert, Eds Fayard

Je dirais presque un livre sans concession sur la face pile de SG. Des off qui se retrouvent in, puisqu'il y a prescription, après 13 ans. Pourtant on veut installer le mythe, le cimenter dans la dalle de la rue de Verneuil. Bien sur l'auteur aborde les plagiats ou plutôt les emprunts, puisque les ayants droits de Chopin, Mozart, ou Lizst ne se retournent plus dans leur tombe depuis longtemps ; Pas seulement dans les musiques d'ailleurs mais dans les textes aussi. Une grande place est donnée à l'amour de SG pour la peinture, et il est intéressant de lire sa playlist d’œuvres qui l'ont fait rêver. A côté de tout ça, il est passé sous silence sa relation avec une mineure de 16 ans, mais bon on ne tache pas l'image d'une idole...

On peut rire de tout de Philippe Geluck, Eds JC-Lattès

Un inventaire effiloché des sujets que l'on peut ou pas aborder avec qui on peut les aborder sans ou avec l'avis de la bien pensance, bref le livre est aussi compliqué que ma phrase, et surtout hétérogène. J'avais l'impression que le chat se mordait la queue, et je me demande si 135p en valait la peine. Certains chapitres sont brulants et bien cuits et méritent leur place d'autres sont refroidis après avoir trop cuits.

Les lumières du ciel de Olivier Maulin, Eds Pocket

Une histoire banal d'un gars banal qui part dans un road movie banal en Fiat 500 dans une France hippie, désenchantée, aux classes sociales bien marquées. Pas plus à dire. Une bonne accroche en 4ème, avec un vendeur de sapins de noël qui a l'idée de génie de dire qu'ils sont halal, et ses ventes décollent. En résumé, rien de transcendant, ah si, ça se lit bien en randonnant en montagne en NZ.

Epépé de Ferenc Karynthy, Eds Zulma

On croit comprendre où on va dès que l'on commence à lire, et puis on est roulé dans un tsunami littéraire. L'histoire d'un traducteur parlant une dizaine de langues, expert mondial, et qui par le biais d'une erreur d'aiguillage de son avion se retrouve dans une ville où il ne comprend pas la langue, pas un mot, pas un son, que d'chi. La ville est sur bondée, de jour comme de nuit, c'est un flot humain à chaque étage, dans chaque ruelle, dans chaque station de métro, un peu comme le style hyper narratif et descriptif. Je suis encore dedans, mais je le conseille déjà.

So far, so good.

A mon chevet
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D
Bon, playlist, c'est une liste de trucs qu'on &quot;play&quot;... et non pas de trucs qui nous plaisent ! donc peut-on parler de playlist pour des peintures... je suis choqué, moi qui ai l'orthographe et l'amour de la langue bien pendue en adoration :-)<br /> JE propose, une Seelist (non, j'ai pas oublié un t), ou une Chouffeliste (liste préféré de ceux qui les couffes, je veux parler bien sur des .... Chouffleur....cqfd !)<br /> kiss
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L
Epépé ça fait pas un &quot;Lost in translation&quot; ?
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C
Tu m'as donné envie pour Epépé et Gainsbourg merci !!!!<br /> Des bises mon R'né
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E
Parlons livres, donc. en ce moment , Un roi sans divertissement de Giono toujours aussi lyrique et splendide pour qui n'a pas peur ni du lyrisme ni du mysticisme, une histoire de meurtre dans les montagnes des basses alpes, puis un américain Stegner, qui ecrit un roman sur la vie de sa grand-mere pionniere dans l'ouest américain, livre ecrit au travers des lettres de cette dernière.. magnifique! et surtout tres bien ecrit; Pour finir en pointille &quot;le siecle des Platters&quot;, livre d'un historien ( il y a une rue derrière chez moi à Montpellier qui s'appelle les freres platters, ce sont eux, protestants, petits bourgeois qui au 16 siecle, descendent de suisse romande pour faire des etudes de medecins à Montpellier, livre basé sur des archives, car en plus les types écrivaient sans arrêt ce qui leur arrivait , la peste les attaques, la faim ... tout quoi!<br /> Bon je vais me pencher sur Epepe! bises
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