We are together

Publié le par Run

L'acclimatation est faite. On est montés puis descendus pendant plusieurs jours et nous voilà la veille du jour J. Un peu excités, un peu tendus. Le groupe sait que tout est en place pour que l'objectif soit beau pour ce(s) sommet(s) de l'amitié. Car oui, ce sont en fait deux 5000 que l'on passe, tout d'abord le Col de Renjo La (5435m), puis le lendemain le Pic de Gokyo Ri (5357m). C'est marrant que le pic soit moins haut que le col. L'Himalaya garde ses mystères. Une fois de plus, la météo est avec nous, comme chaque fois que l'on est montés en altitude ensemble. Je me souviens de la date de l'ascension du Mont Blanc en juin 2008 qui avait été prise 6 mois avant. Parfois les planètes s'alignent.

1. Il faut boire. Voilà le leitmotiv du trek, et d'ailleurs vrai pour toute épreuve d'endurance: boire avant d'avoir soif. Ici on boit du thé au lait, du citron chaud, voire même de l'eau chaude seule.2. Mer de nuage depuis 4500m, il est presque 6h du mat' 3. Le poster s'illumine sous nos yeux
1. Il faut boire. Voilà le leitmotiv du trek, et d'ailleurs vrai pour toute épreuve d'endurance: boire avant d'avoir soif. Ici on boit du thé au lait, du citron chaud, voire même de l'eau chaude seule.2. Mer de nuage depuis 4500m, il est presque 6h du mat' 3. Le poster s'illumine sous nos yeux
1. Il faut boire. Voilà le leitmotiv du trek, et d'ailleurs vrai pour toute épreuve d'endurance: boire avant d'avoir soif. Ici on boit du thé au lait, du citron chaud, voire même de l'eau chaude seule.2. Mer de nuage depuis 4500m, il est presque 6h du mat' 3. Le poster s'illumine sous nos yeux

1. Il faut boire. Voilà le leitmotiv du trek, et d'ailleurs vrai pour toute épreuve d'endurance: boire avant d'avoir soif. Ici on boit du thé au lait, du citron chaud, voire même de l'eau chaude seule.2. Mer de nuage depuis 4500m, il est presque 6h du mat' 3. Le poster s'illumine sous nos yeux

Départ 5h du mat'. Ça pique. On nous a bien prévenus sur l'impact du froid. Chacun a un collant sous son pantalon. Seules les pointes et le tutu sont restés dans le sac. On boit en partant, on boit en marchant, bref tout le temps. Boire avant que la soif n'assèche le gosier, car quand la soif est là, c'est trop tard, et surtout ça réduit les performances. On parle d'une baisse de 20% des performances sportives et ce n'est pas le jour pour être faible. On a aussi un bonnet. Le froid envahit le corps par la tête par le vent qui souffle, alors on se couvre, Chef. On est beaucoup à marcher avec des bâtons, perso cela fait plus de 20 ans qu'ils m'aident en soulageant les genoux. On marche en file indienne même si on est au Népal, un ou deux sherpas devant, notre guide en queue. Le pas est très léger. Il fait nuit. Seules nos frontales éclairent le chemin. Ce rituel, on le connait tous. Combien de chemins avons-nous déjà arpentés tous ensembles? Combien d'autres restent-ils encore à faire? Les chiffres n'ont que peu d'importance, seul le présent compte. Si c'est pas une approche bouddhiste ça...Au loin derrière nous, la lumière des frontales trahit une cordée qui approche d'un sommet à plus de 6000m. En alpinisme, une seule règle, partit tôt pour arriver tôt là haut, et redescendre tôt, et ce n'est pas une blague. Même si comme disait Verdi, il vaut mieux rigoler tôt.

 
4. Même pour Mingma, c'est un évenement ce trek, car cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été si haut, son regard dit tout 5. Mais où est donc passé l'oxygène? 6. On ne peut pas être plus dans la pente, on est vers 5200m, l'air que l'on respire est très froid, de la neige ça et là; à cette altitude, il y a des malades qui ont fait des escaliers en pierre.
4. Même pour Mingma, c'est un évenement ce trek, car cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été si haut, son regard dit tout 5. Mais où est donc passé l'oxygène? 6. On ne peut pas être plus dans la pente, on est vers 5200m, l'air que l'on respire est très froid, de la neige ça et là; à cette altitude, il y a des malades qui ont fait des escaliers en pierre.
4. Même pour Mingma, c'est un évenement ce trek, car cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été si haut, son regard dit tout 5. Mais où est donc passé l'oxygène? 6. On ne peut pas être plus dans la pente, on est vers 5200m, l'air que l'on respire est très froid, de la neige ça et là; à cette altitude, il y a des malades qui ont fait des escaliers en pierre.

4. Même pour Mingma, c'est un évenement ce trek, car cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été si haut, son regard dit tout 5. Mais où est donc passé l'oxygène? 6. On ne peut pas être plus dans la pente, on est vers 5200m, l'air que l'on respire est très froid, de la neige ça et là; à cette altitude, il y a des malades qui ont fait des escaliers en pierre.

Les pics s'illuminent, mais on continue de marcher à l'ombre. On ne verra le soleil qu'au sommet. Le peu d'eau des flaques est gelée. On fait beaucoup de pauses, on boit, on grignote un truc, si on a envie. Certains se taisent, d'autres causent. Seul point commun: le souffle est court. Au moment, où nos regards entrent dans la bascule du haut du col, c'est une lumière étincelante qui en sort autant qu'elle y rentre, car le soleil nous éblouit. On l'a fait. Le temps s'arrête quelques secondes, aucun mot ne peut sortir. On s'étreint, on s'embrasse, on remercie Yangji, Nyima, Mingma. J'en ai vu qui parlait moins que d'habitude alors que des larmes de joie perlaient à la commissure de leurs yeux. Ces moments sont vraiment spéciaux. Qui est déjà arrivé au sommet d'une cime convoitée, seul sait l'émotion du moment. Le panorama est si grandiose, que j'en perds mes repères, ma tête tourne tellement c'est beau. Voilà, je suis face à l'Everest. Il me regarde, il me toise, il sait que je ne foulerai jamais son sommet, mais il m'accueille dans sa vallée. J'ai l'impression que je suis seul face à lui. Des millions de pas dans ma vie, pour qu'un dernier, ce matin, soit celui qui m'a fait porter mon regard sur lui en ce samedi 28 octobre 2022.

7. Bienvenue dans notre panorama 8. Le Cho Oyu à droite à 8 188 m surplombant un smiley de drapeaux 9. WE ARE TOGETHER
7. Bienvenue dans notre panorama 8. Le Cho Oyu à droite à 8 188 m surplombant un smiley de drapeaux 9. WE ARE TOGETHER
7. Bienvenue dans notre panorama 8. Le Cho Oyu à droite à 8 188 m surplombant un smiley de drapeaux 9. WE ARE TOGETHER

7. Bienvenue dans notre panorama 8. Le Cho Oyu à droite à 8 188 m surplombant un smiley de drapeaux 9. WE ARE TOGETHER

On a tous savouré ces 30-40mn au col, mais ensuite il faut descendre. Belle descente, avec l'Everest qui progressivement quitte notre champ de vision. Après notre cadeau Bounty du sommet (merci Yangji), on a eu un bout de fromage de yak avec un beignet salé pour notre picnic à 5000. La nuit suivante ne fut pas facile au village de Gokyo (4850m-altitude du Mt Blanc), maux de tête , oppression des poumons et difficulté à respirer par le nez, grosse fatigue, digestion compliquée, mais chacun a géré dans le silence. Il le fallait bien, car on s'est levés encore tôt pour partir à 4h. La sortie du duvet fut une épreuve. Le début de la montée est en mode zombies. Objectif: lever de soleil au Gokyo Ri. On y arrive à 6h. C'est grandiose. Encore.

10. Derniers drapeaux avant la descente du renjo La 11. On surplombe le lac glaciaire turquoise de Gokyo et on devine le village de Gokyo 12 Gokyo sous le Cho Oyu; un village joli de loin, mais sans âme, juste un carrefour entre vallées où l'arrêt est obligatoire, à 4850m de toutes façons, on aurait pas pu apprécier, donc sans rancune, et peut-être à une prochaine
10. Derniers drapeaux avant la descente du renjo La 11. On surplombe le lac glaciaire turquoise de Gokyo et on devine le village de Gokyo 12 Gokyo sous le Cho Oyu; un village joli de loin, mais sans âme, juste un carrefour entre vallées où l'arrêt est obligatoire, à 4850m de toutes façons, on aurait pas pu apprécier, donc sans rancune, et peut-être à une prochaine
10. Derniers drapeaux avant la descente du renjo La 11. On surplombe le lac glaciaire turquoise de Gokyo et on devine le village de Gokyo 12 Gokyo sous le Cho Oyu; un village joli de loin, mais sans âme, juste un carrefour entre vallées où l'arrêt est obligatoire, à 4850m de toutes façons, on aurait pas pu apprécier, donc sans rancune, et peut-être à une prochaine

10. Derniers drapeaux avant la descente du renjo La 11. On surplombe le lac glaciaire turquoise de Gokyo et on devine le village de Gokyo 12 Gokyo sous le Cho Oyu; un village joli de loin, mais sans âme, juste un carrefour entre vallées où l'arrêt est obligatoire, à 4850m de toutes façons, on aurait pas pu apprécier, donc sans rancune, et peut-être à une prochaine

On installe au sommet notre ligne de drapeaux tibétains venant du couvent de Thamo. Tous les sommets sont au delà de 6000m tout autour de nous. Etre là ensemble est un cadeau. Deuxième 5000, et l'émotion est toujours là, pour moi et pour tous. Mais combien faudra t-il en faire pour que nous soyons blasés?

So far, so good

 13. On est dimanche 29 octobre, 6h du mat', bientôt le sommet du Gokyo Ri 14. we are ALWAYS together
 13. On est dimanche 29 octobre, 6h du mat', bientôt le sommet du Gokyo Ri 14. we are ALWAYS together

13. On est dimanche 29 octobre, 6h du mat', bientôt le sommet du Gokyo Ri 14. we are ALWAYS together

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L
BRAVO
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D
Waw. Emouvant. Magnifique. Un recut a la hauteur des sommets s'offrant à vous. Merci de bous faire partager tt ça
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L
Ils nous reste encore quelques ascensions et émotions jusqu'à celle du dernier étage de l'Ehpad
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X
Paysages magnifiques et superbe récit ! Mais il fait toujours grand beau dans ce pays?
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F
Que d'émotions ressenties à la lecture de ces ascensions !!!!<br /> Merci de nous faire partager cette magnifique épopée....
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