On dirait du Grec
Chaque culture a ses spécificités de langage et surtout de compréhension des autres langues. Nous les latins, on a des facilités pour comprendre les italiens (a priori comme fortiori), les espagnols et les portugais, mais aussi les roumains, car nos racines grammaticales sont proches. Quand je voyage, j'ai un idiome qui me suit partout quand on s'adresse à moi dans la langue du pays que je ne comprends pas "I don't speak Greek" (je ne parle pas Grec) si je suis en Grèce, ou turc, arabic, si je suis ailleurs etc. Bref, selon le pays, ça simplifie vite les relations avec autrui (parfois ça les a compliqués), et alors on me parle en anglais. Ici en Grèce, à part catastrophe, panorama, drama et antibiotica, je reste limité. Tout comme pourrait l'être encore plus un anglophone. C'est pour cela qu'en anglais l'expression typique, quand on ne comprend pas quelque chose, est de dire "on dirait du grec", forcément il y a un fossé entre anglais et grec. En français (mais aussi en espagnol, portugais, hongrois, etc), on dira "c'est du chinois pour moi" (voire c'est de l'hébreu), car par extension les idéogrammes sont pour nous plus des dessins que des syllabes. Les italiens disent "on dirait de l'arabe". Mais à l'inverse, et c'est de bonne guerre, un taïwanais dira "c'est de l'espagnol pour moi". J'aime bien ces spécificités à chaque langue qui a fixé des expressions communes.
1. Ce qui est sûr c'est que devant une photo pareille, le monde entier appellera ça la NATURE, et il aura bien raison
Le voyage, bien que court, se termine ici. J'ai trouvé cette petite guêpe qui fait des galles (petites poches formées par la plante en réponse à une piqûre de l'insecte qui veut y pondre un oeuf) sur cette graminée. Cette dernière s'appelle l'orge à tête de méduse, ce qui en Grèce prend tout son sens. Quand elle sèche ses graines se développent comme les tentacules d'une méduse. Comme je disais, ce travail va se faire régulièrement par mes collègues de Rome et de Grèce. J'y reviendrai, peut être en juillet, car j'ai plein d'autres voyages avant.
2. A gauche mon orge verte et fraîche, à droite la même sèche avec ses tentacules 3. Faute de méduse dans mon assiette, voici les tentacules de poulpe grillé agrémenté de tzatziki, un délice.
Hier il y avait la question de la semaine. Peu de réponses, et aucune bonne. Nous avions un cas très intéressant de prédation. Revenez voir cette photo. La partie noire est une femelle de ver luisant (on appelle ça aussi lampyre) qui est entrée dans une coquille d'escargot (blanche) pour s'en délecter, comme je vais faire ce prochain week-end, mais avec des escargots de Bourgogne (ils sont quand même plus gros et mieux farcis). J'ai bien aimé la réponse de mon cugino mio, une clé de sol en plein champ, c'est comme une prise de terre en plein mur. C'est donc lui le gagnant. Une première. Le cadeau viendra le jour où l'on se verra, mais ce ne sera pas tout de suite. Bravo Franco.
4. Le nord-est de la Grèce a subi un énorme feu en 2023 (sûrement criminel comme souvent); les collines sont noires depuis, mais la nature reprend ses droits sur la connerie humaine, et venir en mai cette année apporte de l'espoir. Les chênes repartent du haut ou de la base, les graines de plantes enfouies dans le sol regerment, et les coquelicots s'en donnent à coeur joie
Un taxi et un cappuccino, ça fait 30€. Je viens de me faire avoir comme un bleu. Partir à 6h du mat' pour un aéroport n'est jamais simple dans une langue qu'on ne maitrise pas, alors je me suis dit que j'allais utiliser Uber (Oui, OK, je sais c'est pas bien les copains, n'en rajoutez pas une couche). Pour 12min de course j'ai payé cher (au propre et au figuré), surtout que le chauffeur a du toucher peu au final. Et voilà je quitte la Grèce enervé. Ce chauffeur super gentil, me dit que la tendance du moment n'est plus au café frappé (café avec glaçons) mais le "freddo cappucino". Ni une, ni deux, j'entre dans l'aéroport et j'en prend un pour me desenerver, et hop quasi 5€ pour un gobelet avec 50% rempli de glaçons...L'effet est donc contraire. Tout comme un double espresso, me voilà doublement énervé. Mais il ne faut pas partir sur une note triste, car ce n'est que de l'argent, alors je vous partage ce bord de mer Egée, un soir de mai, sur la jetée. L'eau est une mer d'huile, double pression à froid, et elle est belle à regarder avec ou sans freddo cappuccino. Voilà c'est la fin, à bientôt pour de nouvelles aventures.
So far, so good