Patrimoine de l'humanité depuis 30 ans pile, avec Salamanque on entre dans le sublime au niveau architecture traditionnelle. Luxure et volupté sont au programme. A chaque heure de la journée, on peut apprécier la ville, en particulier la Plaza major. C'est un espace trapézoïdal où le peuple se retrouve, pour manger, boire, manifester, méditer. Il y a huit entrées différentes. Il y a trois étages d'appartements, mais on a du mal à savoir si c'est pour y habiter ou pour des locaux pro. Des bancs au milieu de la place, et des gens qui déambulent, scotchés par tant de beauté. Pas tant de touristes, car on est loin de tout à Salamanque, c'est pourquoi il faut venir.

En bien ou en mal, l'Espagne de 2018 fait parler d'elle. D'un côté, la Catalogne qui veut jouer les grandes en voulant quitter le pays: grossière erreur ; de l'autre un gouvernement corrompu tombe et donne naissance à un plus jeune, qui de surcroit a 11 femmes pour 9 ministres hommes. Viva Espana. Mais ceci n'est pas le fruit du hasard, car à Salamanca, un jour de 1509 on érigea la première femme au monde au statut de Professeure d'Université. Une belle prémonition.

Une petite faim, on commande des tapas, une plus grosse faim on prend des raciones. La spécialité de la ville est la morcilla, c'est une charcuterie à base de sang, dont le boudin en est l'emblème. Un délice gustatif, sauf pour la version boudin sucré. Ce soir là, la France jouait, et la France a gagné. Le Portugal jouait et il a perdu. Assis en terrasse avec écran plat comme point de mire, on a enchainé les pintes de San Miguel en dégustant des raciones devant les buts et les cris. Pendant que la France meurt de chaud, et bien ici c'est 20°c avec une petite brse fraiche. Je n'ai pris aucun pull, alors je bois des bières pour me réchauffer.

So far, so good