Maté moi ça
On identifie souvent un pays à une tradition, une musique, un monument, une personne. Si je vous dis Népal, hop c'est l'Everest, si je vous dis Belgique, c'est la frite, et si je vous dis l'Argentine? Et bien c'est la le tango, la Patagonie et...et...la Yerba...(Ilex paraguariensis) qui est un arbuste se cultivant un peu comme la vigne, en parcelle, mais plus dense. La récolte a lieu entre Avril et Août quand la plante a le maximum de feuilles et qu’elle supporte le mieux la taille des branches. Plusieurs étapes sont ensuite nécessaires: blanchissement, séchage et vieillissement. Bref, un peu comme le thé ou le rooibos. Le peuple guarani, sans connaître les indiens, les aborigènes ou autres peuples autochtones des autres continents, ont tout simplement suivi des étapes de bon sens quand vient le moment de traiter du végétal qu'on veut soit boire soit fumer.
1-2 Voilà l'arbuste au jardin botanique de Buenos Aires; on dirait un peu du Pyttosporum 3. Et la version champ cultivé dans la province de Misiones; une couleur flashy verte
On trouve à acheter de la Yerba quasiment partout, par 250g, 500g ou au kilo (qui coûte environ 4€). Misiones est la province argentine de production, sinon tout vient d’Uruguay. Quand on parle de Maté, on parle du récipient, qui à l’origine est une calebasse coupée sur sa moitié ovoïde dans laquelle on fait macérer la yerba avec de l’eau chaude. Mais attention, pas trop chaude. Ici quand on achète une bouilloire, il y a un indicateur de température pour le maté, puis le thé. L’eau ne doit pas être bouillante. On remplit le maté et on rajoute de l’eau. Dernier outil: la bombilla (ou bombicha en bon argentin qui parle). C’est la paille en métal ou inox qu’on enfonce dans la Yerba, mais pas jusqu’au fond.
4. Des exemples de maté, mais ça se décline par centaines 5. Même dans les Andes, on a testé le maté à yerba traditionnelle 6. Le contenant n'influe en rien sur le goût